La pudeur de l’intimité un chant du pays Koongo
par Serge Nsonde
Un « chant pour tous et pour personne », disait-il. Mais sans doute ne sommes-nous qu’au commencement, au « seuil déconcertant », te dis-je ! et depuis ce temps nous sommes les-uns-des-autres, un Dialogue.
La pudeur de l’intimité, ah ! la pudeur de l’intimitéLa pudeur de l’intimité, seulement que vous la craignez,La pudeur de l’intimité !
Nous autres , là-bas, aux confins du pays,Alors nous attendons, et devenons cela.Nous autres, là-bas dans notre retraite,Les bras croisés ! et nous voilà en Indigence
Nos propres cœurs en sont revêtus,De cette préoccupation pour la volupté.Vous autres ! Ceux-là-que-nous-sommes,La jeunesse ! cendres frivoles,Vous êtes partis dans la volupté.Nous autres ! Ceux-là-que-nous-sommes,Les anciennetés ! braises ardentes,Nous restons ici dans la pudeur de l’intimité.
Les puissances qui restent dans l’intimité commune,Tous ont changé de vie !Mais qui donc de Ceux-là-que-nous-sommes,Resteront dans la pudeur de l’intimité ?
Pudeur de l’intimité, ah ! la pudeur de l’intimitéLa pudeur de l’intimité, seulement que vous la craignez,La pudeur de l’intimité !
Post-scriptum
Traduction et écriture de Serge Nsonde. Extrait de Histoire occidentale et Pudeur de l’intimité, BDBM, PARIS 2001.