Actualités

Vacarme n° 51 paraît

Le nouveau numéro (avril-juin) de la revue est disponible en librairie. Le sommaire complet et cinq textes — signalés par un point vert — sont disponibles en ligne. Comme chaque trimestre, Vacarme cherche à éclairer l’actualité politique et culturelle en croisant les approches des sciences sociales, de la philosophie et de l’art. On y trouvera ce printemps.

En ouverture, un long entretien avec Étienne Balibar

Étienne Balibar, c’est cet intellectuel qui rappelle sans relâche, mais aussi sans surplomb, ce qui exige notre engagement, comment s’y engager et au nom de quoi. Il n’a cessé par ailleurs de promouvoir des philosophies complexes, et toujours alternatives aux pensées dominantes du jour : le marxisme, le spinozisme, la philosophie des droits de l’homme, ou encore la désobéissance civile de Thoreau. Faire passer de telles relances philosophiques, c’est dire aussi bien ne pas les laisser passer : résister à leur oubli, et tout autant à leur sacralisation. De l’humanisme pratique de ses premiers engagements à l’« anti-humanisme » théorique de ses premiers travaux, un autre sens encore de passeur se dessine alors : celui de passeur de frontières, entre monde théorique et arène publique, politique nationale et politique de citoyen du monde.

Un dossier consacré à ce que change l’écologie à la politique

Aujourd’hui, tout le monde se veut soucieux des menaces qui pèsent sur les grands équilibres environnementaux. Mais jusqu’où peut-on être écologiste ? Et quelles modifications concrètes de notre conception de la politique en découlent ? Les oppositions droite/gauche, libéralisme/souverainisme, consensus/dissensus, ne peuvent plus s’assumer de la même manière dès qu’on devient écologiste. Le nouveau partage écologique constitue une nouvelle matrice de la vie politique réclamant un aggiornamento du progressisme, autour de nouveaux clivages, mais aussi de nouvelles solidarités et de nouvelles promesses.

Un Cahier éclectique

Ce trimestre, Rodolphe Burger rend hommage à Philippe Lacoue-Labarthe en rappelant comment le philosophe vit dans le jazz la métaphore concrète de toute situation éthique. Sarah Treem, scénariste de la chaîne américaine HBO, raconte de l’intérieur comment se fabrique une série télé. Emmanuel Burdeau questionne la façon dont s’articulent aujourd’hui « idées du cinéma » et « idées du monde ». Suzanne Doppelt & François Matton composent en dessins et photos un nouveau tableau inédit. Hubert Lucot livre le dernier épisode du feuilleton promeneur qu’il a commencé dans Vacarme il y a quatre numéros. Et Andrew Zawacki confie quelques uns de ses poèmes « vidéogrammes ».

Six Lignes, qui creusent de numéro en numéro les objets politiques de la revue

Aude Lalande questionne la façon dont s’est imposée, dans le champ des drogues et des dépendances, une nouvelle discipline médicale : l’addictologie. Antonin Sopena poursuit son enquête sur les droits fondamentaux en soulevant les ambiguïtés de l’invocation de la « dignité humaine ». Michel Feher propose le premier chapitre d’une anatomie du néo-libéralisme. Lynda Dematteo montre comment sexisme et xénophobie s’articulent dans le berlusconisme. Vincent Casanova propose une réforme radicale de l’enseignement secondaire. Enfin, Barbara Glowczewski & Marc Abélès s’interrogent, en anthropologues, sur les conséquences politiques et savantes d’une mobilisation exemplaire d’Aborigènes australiens.

Bonne lecture !

Post-scriptum

Disponible en librairies, Vacarme est diffusé par Les Belles Lettres DD, via les éditions Amsterdam, partenaire de Vacarme. Abonnements et commandes sont possibles en ligne. Grâce à eux, grâce à vous, la revue peut continuer à paraître.