Intervention graphique : Amalia Rama

Amalia Rama construit un monde élaboré à partir d’un modèle biologique simple, répétitif et proliférant, qui est celui de la cellule. Dans la déclinaison du modèle, la mutation fait partie du processus de travail. C’est ainsi que ses peintures se transforment en nuées, formes virales, particules, multiples corps en suspension. Des sculptures trouées évoquant de petits fantômes, des corps troués, des crânes lisses vidés sont à l’origine de ses dessins noirs, les corps incertains, des formes flottantes qui sont autant de spectres. La déclinaison des corps pourrait être empruntée à l’imaginaire SF où l’instrumentalisation du corps tant biologique que politique engendre un catalogue de métamorphoses, physiques autant que psychiques, potentiellement dangereuses. Corps multiple, Corps viral/infesté , Corps troué, Corps fantôme, Corps passé/devenir, Corps hybride. S.W.

Post-scriptum

Les œuvres d’Amalia Rama sont reproduites pp. 13, 25, 30, 31, 35, 47 et 54.