Vacarme 56 / Zibaldone !

Un court-circuit temporel

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En 2005, un rapport de l’Inserm fit l’effet d’un coup de tonnerre. Il affirmait la détermination génétique du « trouble de la conduite chez l’enfant et l’adolescent », préconisait un dépistage précoce et désignait des populations cibles. Un projet de loi s’ensuivit puis fut retiré grâce à la mobilisation du collectif pasde0deconduite. Mais le député UMP Benisti proposait encore récemment un « repérage précoce » des troubles du comportement chez les petits entre 2 et 3 ans. Pour résister à une politique prise dans la folie scientiste, la passion du contrôle et de la transparence, il faut lire la façon dont Gérard Wajcman réaffirme l’importance de la psychanalyse contre ceux qui voudraient refermer comme une parenthèse l’aventure commencée avec Freud.

Ce texte est republié avec l’autorisation de l’association des Psychologues freudiens et d’InterCoPsycho, qui co-organisèrent une Journée sur le « Trouble des conduites dans l’Inserm » le 28 janvier 2006 et réunirent en une brochure (épuisée) les travaux qui y furent présentés. Il a fait ici l’objet d’une réduction validée par l’auteur.

J’ai eu récemment l’occasion de parler du rapport de l’Inserm sur les « troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent » lors de deux colloques. Le premier concernait les images dites « honteuses » dans l’art contemporain, le second était organisé par des architectes sur le thème de la maison individuelle. Le lien ne paraît pas immédiat avec les « troubles des conduites », il se justifie de ce que, dans les deux cas, j’ai été amené à parler des menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’intime. Or, à cet égard, les procédures de contrôle social préconisées par le rapport de l’Inserm concernant les enfants me semblent une mise en cause majeure de l’intime et du droit au secret qui le défend. Il ne me semble pas inutile de relever ici deux choses. D’une part, j’ai pu ainsi constater que dans des milieux professionnels éloignés des questions de santé mentale, l’existence d’un tel rapport n’est pas connue, malgré quelques articles publiés dans la presse. D’autre part, je porte témoignage de ce que la simple information sur le sujet, le fait d’en lire quelques extraits alerte grandement les esprits sur une telle entreprise. Cela signifie que, bien qu’il soit accessible en ligne, ce rapport ne suppose pas en lui-même être connu par ceux qu’il vise. Il suppose même qu’il ne le sera pas, qu’il ne peut pas l’être. Franchement, on mesure bien que même des personnes entièrement obnubilées par le discours sécuritaire ne pourront pas lire sans frémir un tel rapport qui les met eux-mêmes et leurs enfants sous surveillance, dans une suspicion généralisée, ce qui réunit les futures victimes et les futurs coupables dans l’ensemble de « la population ». C’est-à-dire que le rapport de l’Inserm raisonne démocratiquement, en supposant que tout le monde et n’importe qui peut a priori être coupable. La « population » comme telle est à risque, elle est une classe dangereuse potentielle, c’est pourquoi elle doit être mise sous surveillance dans son ensemble et au plus tôt. C’est-à-dire que les progrès de la science médicale font que les procédures qui prétendaient jadis à la connaissance des criminels servent désormais, sous le chef de la prévention, au contrôle des innocents, qui ne sont plus que des coupables futurs, potentiels ou qui s’ignorent. Ce rapport instaure une criminalisation généralisée de la société. Je remarque que l’idée qui tisse le rapport de l’Inserm est la matrice du film de Spielberg, Minority report, avec Tom Cruise, où on est censé connaître et prévenir les crimes à venir ; je note que le film met en œuvre, comme instrument essentiel de surveillance et de contrôle, la fonction aujourd’hui centrale de l’image. J’en dirai un mot. Pour ce qui nous concerne, il importe essentiellement que ce savoir expert sur les innocents futurs coupables ne soit pas su d’eux. Il frappe que ce rapport officiel et public d’un organisme national est essentiellement secret, au sens où il n’a en vérité qu’une seule adresse et un seul destinataire : le pouvoir et les divers agents du pouvoir. L’idée même d’un savoir expert fait que, même public, dans sa conception même ce rapport est secret.

J’ajoute donc ici, en dérivation, une remarque concernant l’image et le regard, des questions qui m’occupent. Je pourrais évoquer, comme un repère, cette curieuse coïncidence qui est attachée à l’année 1895, à savoir qu’elle est celle d’une double naissance, de la psychanalyse et de la radiographie — triple, en vérité, puisque c’est aussi, bien sûr, l’année de la naissance du cinéma. La radiographie a ouvert un nouveau temps d’une maîtrise du corps par les technologies incluant, par-delà la manipulation de la matière, une capture des parties inconnues et invisibles du corps. Sous les rayons Röntgen, notre forme et notre enveloppe opaque sont effacées et le corps est devenu visible de part en part. Je dirais qu’un fantasme de la science s’est alors fondé : celui de la transparence et d’un regard absolu. Depuis, entre échographie, endoscopie, scanner ou IRM, les possibilités d’imager l’intérieur du corps se sont développées de manière explosive. Les sciences cognitives y ont leur part. Elle s’animent, elles aussi, du rêve de transparence. La technique dite « neuro-imagerie cognitive » en témoigne. En fait, dès l’origine, la radiographie a fait germer chez certains médecins l’idée que cette technique était une rivale naturelle de la psychanalyse, qu’elle rendait même Freud obsolète, puisqu’on avait désormais le pouvoir d’observer en direct les mouvements cachés de l’esprit. Cela procède de cette idée qu’exprime Pierre Jacob, directeur de recherche à l’Institut des sciences cognitives à Lyon : « Les choses mentales sont des choses physiques, c’est-à-dire neurologiques ». C’est-à-dire que ce matérialisme-là est un matérialisme de l’image. À cette aune, le langage se retrouve rangé dans ce que l’UNESCO appelle « le patrimoine immatériel de l’humanité » puisqu’il est hors image. Si j’ai évoqué l’étrange année 1895, c’est que j’ai le sentiment que les cognitivistes se comportent comme s’il s’agissait de modifier le passé, de revenir à l’année 1895 pour rectifier un mauvais choix : le XXe siècle a emprunté la voie de Freud, reprenons aujourd’hui par la voie Röntgen. On conseille d’ailleurs gentiment à Freud de revenir à ses premières amours neurologiques. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes plus des sujets de l’inconscient, nous sommes tous des XRays Men. La psychanalyse continue, elle, d’opposer une opacité irréductible à l’empire de l’image.

Entre l’explosion de l’imagerie médicale, l’innovation perpétuelle en matière de surveillance policière ou le recentrement de l’expertise psychiatrique sur ce qu’on a nommé « l’autopsie psychologique », il apparaît que le pouvoir aujourd’hui se centre sur le regard, et que l’exercice du pouvoir consiste d’abord à démultiplier sa puissance d’imaginer. Cela pousse à penser que ce qui était jadis un attribut divin, l’omnivoyance, le pouvoir de tout voir sans être vu, réinvesti dans le panoptisme benthamien, est devenu un attribut du pouvoir séculaire de la science et de la technique. Nous sommes entrés dans un temps d’illimitation du pouvoir du maître. Le déploiement des techniques semble vouloir étendre la puissance de la machine à voir jusqu’à l’instauration d’un homme sans ombre, d’un sujet transparent corps et âme, et cela dès la naissance. L’intime, qui se définissait d’être un espace clos aux regards, est aujourd’hui fouillé, fouaillé, sondé. C’est aussi dans ce grand dispositif intrusif d’extorsion de l’intime que prend place le rapport de l’Inserm. Et c’est aussi pourquoi je tiens qu’il faut le faire voir, exposer le regard aux regards.

Ma seconde remarque porte sur la place de la référence analytique. Je me souviens, il y a de nombreuses années de cela, qu’à la fin d’une soirée de conférences que Jacques-Alain Miller organisait alors à l’Hôtel-Dieu, j’avais raccompagné le docteur Lacan dans l’escalier en le tenant par le bras. Tandis que nous descendions les marches, il s’est subitement arrêté, s’est tourné vers moi et m’a dit d’un air assez pénétré : « Écoutez, je me demande si l’inconscient n’est pas localisé dans le lobe frontal droit. » C’était au milieu des années 1970. Autant dire que je suis resté interloqué. Un tel étrange propos, sur les marches de l’escalier d’un grand hôpital, j’ai hésité, mais j’ai d’abord pensé que c’était une interprétation, que ça m’était adressé, que j’avais un bouton sur le front ou quelque chose, que j’avais dit une connerie durant la soirée. Comme j’étais un garçon respectueux et qu’il avait tout de même pris son air plus ou moins goguenard que je lui connaissais, j’ai été surpris, mais je n’ai rien dit, je n’ai pas posé de question. Mais ça m’a agité, et j’ai essayé de connecter à toute vitesse mes neurones et mes synapses pour relier ces deux choses, cerveau et inconscient. Mais comme la seule chose que je savais sur le cerveau, c’est que les aires du langage sont situées dans le lobe gauche, je me suis trouvé tout à fait dérouté par cette sortie neuronale sur le lobe droit. Comme si, quitte à ce que l’inconscient soit localisé dans le cerveau, j’avais au moins attendu qu’il se loge dans l’hémisphère gauche, que, pour conclure l’affaire de l’inconscient, il y ait une aire de Lacan située entre l’aire de Broca et celle de Wernicke. J’avoue que je ne sais toujours pas grand chose aujourd’hui sur le temporal droit, et je ne sais pas non plus ce que Lacan a voulu me dire ce soir-là dans l’escalier de l’Hôtel-Dieu. Mais c’est sans doute une infatuation de penser que ça pouvait m’être adressé. Peut-être qu’il se parlait à lui-même, avec l’idée qu’au fond il y aurait quelque chose de soulageant à penser en termes de localisations cérébrales. Je crois que je ne me serais jamais intéressé à une psychanalyse des localisations cérébrales, mais je vois bien en quoi ça pourrait être un soulagement de visualiser l’inconscient en le logeant dans un repli du cerveau. Les contempteurs actuels de la psychanalyse au nom des neurosciences, les cartographes du cerveau qui localisent le mental, se soulagent de la psychanalyse. La psychanalyse est une pensée, une pratique et une théorie pas soulageante, et chacun qui ose prendre le risque de penser avec la psychanalyse prend aussi sur lui tout le risque et tout l’enjeu de la psychanalyse. Parce que, si je n’en ai pas vraiment compris le sens, je vais tout de même dire l’effet que la phrase inopinée de Lacan a eu sur moi — ce qui est une façon de lui donner sens par ses conséquences. C’est que, alors que je débarquais dans le champ freudien, cela m’a fait prendre instantanément la mesure de ce que Jacques-Alain Miller écrivait alors, en 1978, dans son article de l’Encyclopaedia Universalis, à savoir que l’inconscient est une hypothèse. Cela dit la fragilité essentielle de la psychanalyse, ce qui est aussi bien sa grandeur, qui tient au fait que sa vérité n’est suspendue qu’à la pratique analytique elle-même. L’inconscient est une hypothèse faite à partir de la pratique analytique. La théorie de l’inconscient, c’est la théorie de la pratique analytique. Ça fait du coup de la psychanalyse fragile une pratique de validation continue, unique en son genre. Autrement dit, il n’y a d’inconscient que tant qu’il y a des praticiens freudiens. En quoi l’inconscient n’est pas éternel. Lacan s’est demandé à quelles conditions la psychanalyse est possible ; et il a répondu : si, et seulement si l’inconscient est structuré comme un langage. Si l’idée est que l’inconscient est structuré comme une circonvolution cérébrale, alors l’hypothèse de l’inconscient elle-même est renvoyée aux poubelles de l’Histoire et la psychanalyse n’est plus possible.

Aujourd’hui, notre hypothèse est attaquée. Mais en vérité, ce qui m’inquiète, ce sont moins les attaques contre Freud, qui sont les aboiements de toujours sur le passage de la caravane de la psychanalyse, qu’un certain silence sur Freud. Ce silence me semble nouveau et lourd de menace. C’est pourquoi je redoute moins le Livre noir de la psychanalyse que le rapport de l’Inserm. Ce qui frappe, au-delà du contenu du rapport, de la psychiatrisation de la société, du tableau clinique du bébé délinquant, c’est l’évacuation de toute référence analytique, dans un rapport d’une institution de recherche ouverte en principe à toutes les disciplines. En dehors de la page 10 du rapport où figure une évocation d’auteurs qui, dans le passé, je cite, « à partir des apports psychanalytiques, ont insisté sur l’importance de l’environnement », il n’est fait aucune mention de la psychanalyse. La psychanalyse est la discipline qui insiste sur « l’importance de l’environnement ». Là, les shrinks, comme on dit aux États-Unis, les réducteurs de tête, ont été eux-mêmes réduits. Dans la centaine d’auteurs, au moins, qui sont référencés dans le rapport, autant de noms propres qui fonctionnent comme des garants, pas une seule fois celui de Freud ni du moindre auteur freudien. La référence au discours analytique est non seulement absente, mais elle semble simplement effacée. Et cette absence semble comme naturelle. On pourrait dire qu’il y a aujourd’hui une forclusion de la psychanalyse, ou peut-être faudrait-il parler de négationnisme.

Au fond, quand on lit ici ou là des choses sur la maladie mentale hors de nos frontières, en particulier dans le monde anglo-saxon, qui est un vaste monde, je suis frappé de ce que la psychanalyse et l’inconscient ne sont même pas évoqués. Ou si on les évoque, c’est non pour les vitupérer mais pour leur adresser un dernier adieu. Il y a quelques jours, dans le magazine de l’université de Cambridge, je suis tombé sur un article sur la schizophrénie signé par un certain Ed Bullmore, un psychiatre qui dirige le Cambridge Brain Mapping Unit. Son article commence ainsi — je traduis : « Les neurologues actuels se plaisent à dire entre eux que si Freud, qui avait débuté sa carrière en neurologie, était encore parmi nous, il serait revenu à cette discipline. Et il est incontestable que la psychanalyse, qui fut la théorie dominante en psychiatrie jusque dans les années 1970, a laissé place aux théories neurologiques et biologiques. » Et l’auteur conclut « Le Zeitgeist — l’esprit du temps — est désormais autour du cerveau. » C’est cette phrase sur le « Zeitgeist » qui me plombe. Les spécialistes des neurosciences aujourd’hui règnent manifestement en maîtres dans l’université, ils tendent à saturer le domaine. Le ton n’est plus à la critique de la psychanalyse, mais à la déclaration qu’on n’aurait plus besoin de l’hypothèse de l’inconscient. Lacan avait clairement envisagé cette possibilité que quelqu’un vienne prophétiser que le « Zeitgeist » n’est plus autour de l’inconscient. C’est à cette hauteur-là, je crois, que je vois aujourd’hui l’enjeu pour les freudiens.

En vérité, par-delà les mauvaises intentions des tenants des TCC [thérapies cognitivo-comportementales], l’entreprise contre la psychanalyse n’est pas exactement négationniste, on déclare simplement que le temps de la psychanalyse est passé, c’est-à-dire que, qu’on le veuille ou non, nous sommes confrontés au fait qu’on serait entré dans le temps de l’historisation de la psychanalyse. Nos ennemis ne sont donc pas seulement les imagiers, les cartographes du cerveau, des géographes, ce sont des historiens. La question serait : comment préserver la psychanalyse non de l’histoire mais de l’historisation. La psychanalyse serait supposée devenir un moment de l’histoire des sciences, et le nom de Freud celui d’un savant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. En vérité, on peut dire que le XIXe siècle a été celui de la naissance de la psychanalyse, mais le XXe siècle a été comme tel, tout entier, de Freud à Lacan, le siècle de l’invention de la psychanalyse. Je dois dire que pour moi-même, à mon échelle, même si je ne suis entré dans le champ de la psychanalyse que dans les années 1970, il est clair que la rencontre de Lacan était la rencontre avec un discours des commencements. Jacques-Alain Miller, qui a joué pour moi le rôle de passeur, au sens que Serge Daney donnait à ce mot dans le cinéma, tenait un discours des débuts. J’avais affaire à une psychanalyse qui serait quotidiennement et éternellement une psychanalyse des commencements. Le choc de lire que le « Zeitgeist » ne serait plus autour de l’inconscient tient à ce que j’ai toujours pensé que l’inconscient n’était pas encore le « Zeitgeist », que Freud et Lacan étaient des auteurs d’avenir, que la psychanalyse en était à ses débuts. L’article anglais comme le rapport de l’Inserm me saisissent parce qu’ils forment un court-circuit temporel, comme si on devait passer directement des débuts à la fin. Pis encore, le rapport de l’Inserm ne me semble pas seulement effrayant en lui-même, parce qu’il incarne le biopouvoir dont Foucault annonçait le règne, mais parce qu’il fait comme si la psychanalyse n’avait plus lieu — à la limite, je le disais, d’un certain négationnisme : ce qui n’a plus lieu n’a jamais vraiment eu lieu.

Au fond, si le passage au XXIe siècle est à tous égards une question, on pourrait avoir le sentiment que, pour certains, cette question se résout dans le seul projet de refermer le XXe siècle comme une boîte de Pandore, autant dire de tirer un trait dessus. Quand on voit qu’on a donné pour titre à un recueil aussi misérable qu’infâme Le Livre noir de la psychanalyse, on peut distinguer derrière l’idée qu’il y aurait donc eu deux maux du XXe siècle, le communisme et la psychanalyse. Ce que j’y entends aussi, c’est que pour les auteurs de ce livre, la psychanalyse est entièrement superposée à ce qui serait le siècle soviétique, né entre 1905 et 14-18, il serait mort avec l’écroulement de l’URSS. Il aurait été assez délicat pour ces auteurs d’identifier la psychanalyse et le nazisme, mais cela est au fond présent dans l’idée de circonscrire le XXe siècle comme un siècle absolu de mort. Tous les grands noms du XXe siècle seront des noms de criminels. C’est pourquoi, s’il s’agit de refermer le couvercle d’un siècle criminel, il convient d’attacher aussi à Freud et à la psychanalyse un décompte de victimes, la faisant entrer ainsi dans la boîte mortelle de Pandore de ce XXe siècle. Au fond, deux signifiants s’alignent ainsi, deux noms qui furent naguère accolés : Marx et Freud. Ceux qui, il y a trente ans, formaient un couple révolutionnaire, il s’agit aujourd’hui de les dénoncer et de les enterrer comme criminels. Marx s’est un peu écroulé avec le mur. Restait Freud.

C’est sur cet horizon que se découpe, je crois, le rapport de l’Inserm — un horizon qu’il contribue lui-même à tracer, qui est celui de l’absence de la psychanalyse.