Nonette : accueil de la folie avant-propos

Nonette : accueil de la folie

Légèrement en aval de la colline sur laquelle se tient le château de Nonette, une douzaine de bâtiments s’étagent sur une pente douce. Deux pour le logement des adultes, deux pour celui des adolescents, une école, une cuisine, des salles d’activité, des bâtiments techniques, un dernier pour l’accueil et les bureaux. Des chemins serpentent entre les espaces, croisés par la trace à la fois insistante et légère d’un jeaune homme qui effectue incessamment les mêmes tours, dehors ou dedans. Quarante-quatre pensionnaires vivent ici 24 heures sur 24 ; une cinquantaine de personnes se relaient pour assurer le suivi thérapeutique, les ateliers, l’école, la cuisine, le ménage, les repas, intimement tissés à la vie quotidienne du lever au coucher, et le nécessaire travail administratif. Les bâtiments des jeunes portent la trace de leurs séjours, plus chaotiques que ceux des adultes ; les murs sont abimés, certaines parois trouées, mais chacun a sa chambre, modulable, colorée, personnalisée. Dans les bâtiments des adultes qui vivent là toute l’année, certains depuis fort longtemps, les chambres ressemblent plus à de petits appartements, plus paisibles. Le Centre thérapeutique de Nonette est cet endroit vert et très calme, qui abrite la folie.