Vacarme 67 / Cahier

La Marche pour l’égalité et contre le racisme « n’est pas assez entrée dans l’histoire »

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La Marche pour l’égalité et contre le racisme « n’est pas assez entrée dans l’histoire »

Faut-il « marcher encore » ? Faut-il proclamer : « on ne marche plus ! » ? Les commémorations de la Marche pour l’égalité et contre le racisme ont illustré, jusque dans les œuvres de fiction et les volontés d’héroïsation de cette entreprise collective, la nécessité de lutter pour la transmission de la mémoire et pour l’autonomie des récits sur ce passé encore vif.

Samedi 14 septembre 2013, fête de l’Humanité au parc de La Courneuve. Devant le stand d’AC le feu, association de Clichy-sous-Bois qui donne le coup d’envoi de sa Caravane de la mémoire pour célébrer la Marche pour l’égalité et contre le racisme (du 15 octobre au 3 décembre 1983), une jeune femme ivre titube et s’empare brusquement d’une grande photo emblématique des marcheurs. « Qu’est-ce qu’il sont beaux ! », s’exclame-t-elle, avant de s’affaler dans la gadoue. Remake involontaire du « Beur is beautiful », antienne médiatique d’il y a trente ans ? Sous la tente, imperturbable, une cinquantaine de personnes suit avec assiduité l’intervention d’Abdellali Hajjat, un des rares chercheurs à mener un travail approfondi sur la genèse de la Marche [1].

Cette rencontre-débat, organisée par le collectif « Égalité des droits, Justice pour tou-te-s » constitué au printemps, donne l’impression d’une sortie de l’entre-soi, et qu’une convergence s’opère entre des acteurs très divers concernés par les quartiers populaires. Ils repartiront hélas en ordre dispersé, entre partisans d’agit’prop sans lendemain, initiatives locales (Marseille, Lille-Roubaix, Nantes, etc.) et « Ceux qui marchent encore » [2].

Remarquant l’absence de représentants gaulois du « peuple de gauche » dans l’assistance, quelqu’un soupire : « Ce n’est pas leur histoire. » C’est en effet le seul débat prévu à ce sujet sur l’ensemble de la fête de l’Huma. Manifestement, la Marche ne fait pas, ou pas encore, partie du patrimoine historique du PCF ni de l’extrême-gauche.

La Courneuve n’est pas un lieu anodin au regard de la Marche. La mort du petit Toufik Ouanès, 9 ans, tué à la cité des 4 000 par un habitant irascible parce qu’il faisait du bruit le 9 juillet 1983 (un soir de ramadan), a été pour beaucoup un événement déclencheur. Une partie des marcheurs de 1983 avait d’ailleurs fait étape sur place et déposé une gerbe sur les lieux du drame. Aussi a-t-il été décidé de revenir auprès des communistes de la ville le 10 décembre 2013, à la toute nouvelle Maison de la citoyenneté. Muguette Jacquaint, qui était députée et maire-adjointe de La Courneuve, ne se souvient pas avoir accueilli une délégation de marcheurs à la veille de l’arrivée triomphale à Paris. Que L’Huma dimanche (28 novembre -4 décembre 2013) consacre sa rubrique « Il était une fois » à la Marche ne ravive rien en elle. En revanche, elle se remémore fort bien la mort de Toufik, et sa peur panique que la situation ne s’embrasât. L’air contrit, elle s’interroge encore : « Était-ce vraiment un crime motivé par le racisme ? » Elle penche plutôt pour la thèse de la fatigue d’un travailleur excédé, qui aurait tiré dans le tas, sans viser spécifiquement un jeune Arabe. Mais en quoi cette thèse constituerait-elle une circonstance atténuante ? Tirer indistinctement sur des enfants de sa propre cité, n’était-ce pas ce qui était le plus grave ? Tel était alors le point de vue des familles et des « Folles de la place Vendôme ». Elles revendiquaient la qualification de circonstances aggravantes pour les crimes racistes, mais aussi pour ce type de crimes « sécuritaires ». À l’époque en effet, la loi antiraciste du 1er juillet 1972 ne prévoyait des circonstances aggravantes qu’en cas de délit d’expression raciste, elle ne faisait que compléter les dispositifs régissant l’expression publique et la presse. Plusieurs modifications du Code pénal prises à partir de 1985 permettent désormais de poursuivre les violences à caractère raciste [3].

Trente ans plus tard, on rappelle à Mme Jacquaint que lors de leur périple à travers la France profonde, les marcheurs avaient découvert que « tous les Français n’étaient pas racistes » et que pas plus qu’alors il ne s’agit aujourd’hui de stigmatiser a priori la figure du « beauf », tonton-flingueur en puissance. Ce qui n’efface pas la question du déni : on ne saurait passer sous silence le racisme voire l’islamophobie au nom de la solidarité de classe, comme cela fut le cas pour l’assassin du petit Toufik, soutenu par ses collègues de la CGT-RATP. Le déni était déjà fait central lors de la sortie en 1974 du film Dupont Lajoie. Son réalisateur, Yves Boisset, n’avait pas osé mettre en scène des ouvriers racistes, quand bien même il reconnaissait en avoir rencontré beaucoup.

Il faut inscrire durablement la Marche comme composante pleine et entière de l’histoire du mouvement ouvrier.

Aujourd’hui, ce type de déni est moins supportable encore car les lignes ont bougé. Depuis les marches de 1983 à 1985, le PCF et les organisations de masse qui lui sont proches ont reconsidéré leurs positions, opté pour le droit de vote des résidents étrangers et font davantage de place désormais aux Français « de toutes les couleurs » ainsi qu’aux étrangers avec ou sans papiers. Mais pour conforter cette évolution, il faut inscrire durablement la Marche comme composante pleine et entière de l’histoire du mouvement ouvrier.

L’histoire y incite. Qui se souvient en effet des marches des chômeurs de 1932 — 1933 ? Certes, les marcheurs n’apprécieraient sans doute pas d’être identifiés à des « crève la faim ». Il n’empêche. L’imaginaire populaire a retenu le célèbre « Marche ou crève » de Jacques Prévert des années 1930. Au début des années 1930, on comptait en France plus de 300 000 chômeurs, la crise économique battait son plein. La loi du 10 août 1932 relative à la « protection de la main d’œuvre nationale » fixa des quotas de 5 à 10% de travailleurs étrangers dans les entreprises et, sur ordre gouvernemental, plus de 100 000 mineurs polonais furent expulsés de France par trains entiers. Dans le même temps en Allemagne, des affiches nazies proclamaient : « 500 000 chômeurs. 400 000 Juifs. La solution est très simple… » Elles inspireront le FN des années 1980 qui, sur le parcours même de la Marche, placardait sur les murs : « 2 millions de chômeurs = 2 millions d’immigrés en trop ». La plupart des marcheurs étaient des chômeurs, qui n’auraient pas eu à rougir de l’expérience de leurs prédécesseurs. En effet, ces marches que le public français découvrait à travers les articles de la grande presse ou les luxueuses photos de L’Illustration, constituent une action populaire de référence, qui, par sa tournure spectaculaire, permet de faire exister une cause dans l’espace public et d’en manifester, aux yeux du plus grand nombre, l’urgence et l’importance, loin des négociations de cabinet [4]. L’exemple américain de la Marche vers Washington en août 1963 démontre lui aussi que ce parallèle n’est ni artificiel ni suranné : Noirs et Blancs firent eux-mêmes le lien avec les marches des chômeurs sur Washington en 1931 et 1932. Et dénommèrent leur initiative « marche pour du travail (« jobs ») et la liberté ». Mais ce n’est pas cette dimension unitaire qui a été retenue.

La dimension sociale des marches, leur inscription dans le patrimoine des luttes du travail, a été occultée. Les célébrations ultérieures se sont attachées aux droits civiques et surtout à la figure héroïque de Martin Luther King. Un tribun — il était pasteur baptiste — qui savait aussi bien s’adresser aux Noirs et aux Blancs pour transmettre son message réclamant haut et fort « l’égalité raciale » (« racial justice »).

« En le voyant marcher dans la rue, on ne devinerait jamais qu’en France, il a changé le cours de l’histoire. C’est à ça qu’on reconnaît les vrais héros. »

En France, regrette Rokhaya Diallo, « il n’y a pas dans l’imaginaire populaire la construction de figures historiques de la Marche », « on n’a rien produit en termes d’icône » [5]. Fondatrice de l’association Les Indivisibles, elle a réalisé en 2013 « Les Marches de la liberté » pour les anniversaires concomitants des cinquante ans de la Marche vers Washington et des trente ans de la Marche pour l’égalité en France. Dans ce documentaire, elle met en avant le retour sur la scène publique de Toumi Djaïdja, blessé par un tir policier le 19 juin 1983 et « initiateur de la Marche », comme il se présente lui-même. Pour cela, elle s’appuie sur les propos de trentenaires noirs qui s’auto-désignent comme de jeunes leaders incarnant le « rêve américain » et se veulent les garants de l’héritage du mouvement des droits civiques. Venus s’imprégner des réalités françaises, ils ont tenu à rencontrer le « leader naturel » de la Marche. « En le voyant marcher dans la rue, on ne devinerait jamais qu’en France, il a changé le cours de l’histoire. C’est à ça qu’on reconnaît les vrais héros » (« Les marches de la liberté »). Le journal Le Monde, lui aussi, verse dans la grandiloquence, traçant dans son édition du 12 octobre 2013 le portrait du « leader qui a crevé l’écran ».

Suscitant une fierté légitime et sollicité de toutes parts, Toumi Djaïdja tantôt joue le jeu, tantôt pose un lapin. Le 14 octobre 2013, il sort soudain de son affabilité légendaire pour s’expliquer sur son absence assumée lors de la pose prévue d’une plaque commémorative aux Minguettes, sous les auspices du ministre de la ville. Il se fend d’un communiqué intitulé « Acte de désobéissance civique, pourquoi je ne reçois pas M. Le Ministre François Lamy ». « Pendant 30 ans j’ai nourri l’espoir que l’égalité soit le chantier permanent de la République, celle à laquelle nous aspirons tous. Mais aujourd’hui force est de constater, malgré des avancées certaines, l’inégalité frappe toujours voire plus encore […] Si ce système continue tel quel, il est à parier qu’il court à sa perte. Je suis comme des millions de nos concitoyens une victime de la guerre sociale […] Je ne peux cautionner l’inaction politique en signant un chèque en blanc au gouvernement. Si certains cherchent à capter l’héritage de sympathie suscité par la Marche à travers cette commémoration, cela ne peut se faire à moindre frais. »

Cette sortie tranche avec le message habituellement prêté à Toumi Djaïdja et à la Marche, celui de la « main tendue », appuyant le trait sur « l’amour de la France », « l’idéal moral de l’égalité », voire sur sa dimension humaniste, apolitique et non revendicative, pour « pacifier le débat ». Un discours repris dans son livre d’entretiens avec Adil Jazouli [6].

Adil Jazouli, sociologue et responsable de la mission prospective et stratégie à la Délégation interministérielle à la ville, conseiller du ministère, déstabilisé, dénonce « une crise de narcissisme aigüe » et la volonté de « tirer la couverture » à soi, « au détriment des autres marcheurs et des centaines de milliers de personnes qui les ont accompagnés ». Selon lui, il n’y a pas de place pour le « star system ». Argument qui prête à sourire, vu la profusion de portraits de marcheurs exagérément personnalisés dans les journaux, l’édition et les médias audiovisuels, telles des vedettes sur le retour. Sans oublier l’agitation autour du film grand public La Marche de Nabil Ben Yadir et les facéties de la star Jamel Debbouze qui, le temps de la promotion, accapare les esprits. Plutôt indulgents avec cette fiction cinématographique — qui restitue de manière approximative le déroulé de la Marche et se permet quelques anachronismes – plusieurs marcheurs « historiques » se targuent de raconter « la vraie histoire qui a inspiré le film ». Mais à force de mixer réalité et fiction, cela tourne au simulacre. Ainsi, le livre La Marche de Christian Delorme — alias « le curé des Minguettes » — paru à l’automne 2013 chez Bayard, reprend le titre et le logo du film, mélange photographies d’époque et visuels tirés de la fiction. Sa couverture, elle, reproduit plein pot le portrait d’acteurs de cinéma fourni par la production. La confusion induite par cette emprise de la fiction sur la réalité trouble l’entendement.

Or l’héroïsation n’a pas pris. Le film, programmé sur plus de quatre cents écrans, et annoncé par des avant-premières bondées, s’est soldé par un flop commercial et a vite été retiré des salles. Ce plantage à la mesure du désenchantement ambiant conforte ceux pour qui la Marche ne serait qu’un « épiphénomène », et sa retentissante mais éphémère commémoration quelque chose de suspect. Plutôt qu’une sincère volonté de transmission d’une expérience militante historique, la commémoration répondrait avant tout à la directive du comité interministériel des villes recommandant le 19 février 2013 de conduire un programme national sur la Marche et la mémoire collective des quartiers populaires.

« On ne marche plus ! » ont proclamé certains, se démarquant ainsi de la figure célébrée du « marcheur ». D’autres ont flairé une tentative de réhabilitation des gouvernants socialistes, prêts à sacrifier un SOS Racisme, discrédité pour son OPA inamicale de l’après-Marche, sur l’autel de la réconciliation avec les acteurs associatifs d’aujourd’hui. Pour mieux les coopter. Il a ainsi beaucoup été question d’empowerment citoyen, du « pouvoir d’agir » des habitant-e-s sur la politique de la ville comme sur les enjeux de mémoire. Et les officiels ont pris bien soin de ne pas trop afficher leurs préférences face aux multiples projets de commémoration.

Mais chassez le naturel, le péché mignon de l’interventionnisme « d’en haut » revient au galop. Pour inscrire l’histoire de la Marche et des quartiers populaires dans le « roman national », l’État convoque Pascal Blanchard, un « entrepreneur de mémoire » expert en matière d’expos, de beaux livres et de lobbying. Avec un brin de condescendance vis-à-vis du travail de mémoire déjà entamé par des associations, dont l’auditoire est estimé trop confidentiel. Blanchard, plutôt connu pour ses travaux sur l’imaginaire colonial, est certes contesté par des universitaires. Mais ces derniers n’ont pas à ce jour fait de la Marche un réel objet d’étude. Pas étonnant dès lors qu’elle ne figure pas dans les manuels scolaires. Or, aborder ce chantier impliquera aussi des remises en cause, dont celle de la politique consistant à scinder la prise de parole des jeunes (français) de celle de leurs pères et mères (toujours perçus comme étrangers) ; à opposer la parole, entendue sinon admise, des jeunes « issus » de l’immigration, à celle des luttes de l’immigration (contre la double peine, pour les régularisations, etc.). Ce qui s’est joué à Talbot, Poissy, en 1982-84, s’est perpétué depuis : il est des luttes que l’on construit comme légitimes, et celles considérées illégitimes. La célébration œcuménique de la Marche a aussi pour effet, sinon pour fonction, de condamner les luttes de l’immigration, et d’encourager le clivage générationnel.

Une version d’État est en cours d’élaboration. Plusieurs moments d’immersion mémorielle en 2013 ont été révélateurs : on a entre autres assisté au coming out de Jean Blocquaux, conseiller de la secrétaire d’État Georgina Dufoix, se targuant d’avoir été la cheville ouvrière de « l’alliance improbable » entre le gouvernement et les marcheurs. Sur sa lancée, il a dévoilé des secrets de polichinelle comme le financement public de la Marche ; il a aussi affirmé avoir lui-même organisé les assises des jeunes issus de l’immigration à Villeurbanne en juin 1984. Les associations autonomes, force invitante de ces mêmes assises, apprécieront ! Ce serviteur de l’État s’attribue ainsi l’esprit d’initiative et renvoie aux marcheurs — et au « mouvement beur » en général — leur prétendue incapacité chronique à s’entendre et à s’organiser. Dans ce type de récit institutionnel, les expériences autonomes, y compris en matière de patrimonialisation des luttes, sont gommées, consignées aux poubelles de l’histoire.

L’enjeu est bien celui-ci : prolonger l’autonomie des récits de la Marche jusque dans sa commémoration. Les protagonistes ne se laissent pas faire. Pour nombre d’entre eux, il ne s’agit pas d’écrire une histoire parallèle, une « contre-histoire », mais d’avoir eux aussi voix au chapitre sur leur histoire, sans taire singularités et discordances. Dans cette optique, l’agence IM’média avait dans le cadre de la grande exposition « Les enfants de l’immigration » à Beaubourg en 1984, créé un espace autonome intitulé « Révoltes positives : un patrimoine commun de luttes », où avait notamment été multi-diffusé le film Minguettes 1983 : paix sociale ou pacification [7]. Depuis, plusieurs individus et groupes ont commencé un travail d’inventaire et de valorisation de leurs archives, avec l’appui notamment de l’association Génériques. Des tentatives de rapprochement entre militants, universitaires et professionnels de la documentation ont aussi eu lieu en 2013. À Marseille par exemple, le collectif Mémoire en Marche s’est constitué en ce sens, et participe à la biennale du Réseau pour l’histoire et la mémoire des immigrations et des territoires en Provence-Alpes-Côte d’azur. À la BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) de Nanterre, le dépôt des archives du MIB (Mouvement de l’immigration et des banlieues) par la nouvelle association L’Écho des cités a donné lieu à un projet de collaboration pluridisciplinaire entre le laboratoire « les Passés dans le présent » de l’université Paris Ouest Nanterre, des archivistes de la BDIC et des militants, avec la « volonté explicite de produire un savoir historique sur leur(s) parcours » [8].

Ces différents chantiers vont-ils pouvoir s’inscrire dans la durée, et surtout être appropriés par les générations qui viennent, et faire ainsi œuvre de socialisation ? En 2013, ils ont bénéficié d’une certaine attention de l’État. Cependant, la commande publique et ses usages politiques peuvent s’avérer versatiles, faire l’objet de revirements à la suite de rapports de force mouvants dans la société civile, ou entre ministères. La frilosité actuelle face aux montées chauvines en témoigne. Ainsi, sauf François Lamy, il n’y a pas eu d’autre dirigeant qui soit monté au créneau avec une parole publique forte pour la date anniversaire du 3 décembre. Comme si, in fine, le malentendu sur les « Beurs » perdurait : plutôt que d’inciter l’ensemble de la société à faire sien l’héritage de la Marche, on renvoie les héritiers de l’immigration à leur enfance et leurs banlieues, à leur passé perdu et leurs quartiers relégués, au plus loin de la société.

Post-scriptum

Mogniss H. Abdallah est journaliste et réalisateur, collaborateur du journal Sans Frontière (1979) et de Radio Soleil Goutte d’Or (1981), initiateur des concerts « Rock against Police » et fondateur de l’agence IM’média en 1983, réalisateur de documentaires (dont Douce France, la Saga du mouvement beur, 1993), impliqué dans le mouvement des télés libres (Zalea TV - 2000) et auteur des livres Jeunes immigrés hors les murs (EDI, 1982), J’y suis, j’y reste ! (Réflex, 2000) et Rengainez on arrive (Libertalia, 2012)

Notes

[1Cf. Abdellali Hajjat, La Marche pour l’égalité et contre le racisme, éd. Amsterdam, 2013.

[2Pour un inventaire des initiatives, cf. http://marcheegalite.wordpress.com.

[3Cf. Mogniss H. Abdallah, Rengainez, on arrive !, ed. Libertalia, 2012.

[4Christophe Granger, Hiver 32. De Tremblay à Saint-Denis : la marche des chômeurs, www.educationpopulaire93.fr/spip.ph....

[5In La Marche en héritage, Africultures n° 97.

[6La Marche pour l’égalité, éd. de l’Aube, novembre 2013.

[7La version remastérisée est disponible sur http://youtu.be/zw1v6htOQGo.

[8Franck Veyron, Le Dépôt à la BDIC des archives sauvegardées par l’association L’Echo des cités, in 1983, La Marche pour l’égalité et contre le racisme, dossier de la revue Migrance n° 41, 1er semestre 2013.