Opération sabotage littéraire

Bilan général de l’expérience à valeur commerciale et poétique

par

Un Appel

Après cinq jours d’application rigoureuse d’un protocole neutre et objectif, toutes les données expérimentales, y compris les contributions de mes honorables correspondantes, de mon correspondant en exil et de ma collègue des CPGE, ayant été dûment consignées, selon le protocole universellement admis et reconnu par mes pairs, ayant été également notées toutes les relations de l’observatrice à l’observé, susceptibles de modifier l’objet de l’expérience par regard de l’expérimentatrice, et réciproquement, je crois pouvoir affirmer, aussi dure à entendre soit cette vérité scientifiquement établie, que deux résultats et demi ressortent de l’expérience :

Résultat 1 : Je sais lire.
Résultat 2 : Big litlle Brother ne sait pas lire
Résultat 2 et demi : Tel est lu qui croyait lire.

Les conséquences politiques et économiques de cette maxime vont bien plus loin que je ne l’espérais. Car si je lis BB qui ne sait pas lire, devinez qui l’emporte ?

En foi de quoi, je lance ici un appel universel à la révolution sociale littéraire : où que vous soyez, qui que vous soyez, lisez les publicités et autre invites à l’achat comme le poétique résultat des vers que vous lancez sur vos moteurs de recherche. Et quoi que vous écriviez sur vos moteurs de recherche, dites-vous que ce sont des vers, ou pour le moins, de la prose poétique.
Oui lisez la publicité !
Incluez-la dans une grande bibliothèque dont vous êtes le centre, la source et le destinataire !
Ils vous disent, les fourbes prêtres de Big Little, qu’ils vous informent et que vous pouvez même choisir vos publicités (si c’est vrai, ils le disent) en fonction de vos projets d’achat.
Mais ce qu’ils n’ont pas prévu c’est que vous n’avez pas de projet d’achat. Vous avez, pour ainsi dire, un projet littéraire.
Un projet de lecture...
Pas d’achat, ni même de vente.
Cela ils n’y ont pas pensé.

Normal : ils ne savent pas lire...

Lisez la publicité comme si vous l’aviez provoquée et vous l’aurez provoquée…
Oui à l’arme fatale littéraire contre le marketing financier !