la fabrique du forum

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Dès 1984 se tient à Londres le TOES (The Other Economic Summit). Mais l’invention en 2001 des forums sociaux, déclinés du mondial au local, a transformé la manière dont se font les échanges entre organisations, associations et coordinations, dont les causes politiques et la culture militante sont souvent hétérogènes. La circulation des savoir-faire militants inclut aussi les modes de décision, l’organisation de la parole ou la façon d’emporter l’adhésion. Une osmose complexe et parfois conflictuelle, comme le montre le démontage précis de la mécanique du Forum Social Européen.

L’organisation pratique des forums sociaux, qui constituent la vitrine du mouvement altermondialiste, est une opération complexe, chaque fois différente du fait du contexte et des cultures militantes variées qui en ont la charge principale. Dans tous les cas, elle oblige des organisations hétérogènes par leur cause autant que par leur tradition militante à coopérer pour réussir, ce qui implique des procédures originales de mise en relation et de prise de décision. Deux principes les régissent : l’inclusion et le recours au consensus. Ils procèdent certes d’un choix idéologique : en continuité avec les mouvements sociaux de l’après-68 (des « nouveaux mouvements sociaux », comme le féminisme et le mouvement gay, aux coordinations), la galaxie « alter » se veut critique à l’égard du fonctionnement vertical, délégataire et oligarchique des organisations traditionnelles. Comme ses prédécesseurs, elle exprime une demande de participation et d’approfondissement démocratique que favorise par ailleurs le fort capital culturel et social de la très grande majorité des militants. Et la forme réticulaire du mouvement relève, par définition, de l’horizontalité. Pour autant, n’interpréter ces principes d’organisation qu’à l’aune de l’inclination des acteurs est peu satisfaisant, et pas seulement parce que cela exclut tout regard sur la façon dont, concrètement, ils sont mis en oeuvre, par exemple pour la préparation du second Forum social européen (FSE) qui s’est tenu à Paris en novembre 2003.

L’organe décisionnel est l’Assemblée européenne de préparation (AEP). « Structure ouverte », celle-ci doit associer le plus grand nombre possible de groupes qui, chacun dans leur pays, « s’organisent comme ils l’entendent » [1], afin de refléter la diversité des acteurs (« diversité des réseaux, des organisations, des représentations par pays » et des genres). Dans les faits, elle sera toujours dominée par quelques pays (au premier rang desquels la France et l’Italie), l’Europe de l’Est restant encore très peu représentée. Deuxième niveau : le Comité d’initiative français, qui doit préparer matériellement le Forum sous l’autorité finale de l’AEP et favoriser la création de collectifs locaux (ce qui posera le problème des relations avec ceux d’Attac). Il regroupe chaque mois les organisations signataires d’un appel extrêmement large et sans véritable enjeu. D’où l’inflation des signatures : 19 lors de la mise en place de la structure en septembre 2002, 115 en février 2003 (mais parmi elles, seules 45 se sont acquittées du fonds de solidarité prévu : 700 euros pour une « grosse organisation », 400 pour une « moyenne », 100 pour une « petite » [2]), 300 à la veille du Forum. Le Secrétariat d’organisation, organe exécutif des décisions prises par ces deux instances, est quant à lui composé d’une vingtaine d’organisations [3], les seules conditions pour y appartenir étant le partage des principes de la Charte de Porto Alegre, l’appartenance au Comité d’initiative français et l’engagement à déléguer un jour par semaine une personne à son fonctionnement. Enfin, une Association pour le financement du FSE 2003 a été créée à l’automne 2002 à l’initiative de Bernard Cassen afin de recueillir les fonds nécessaires. On y trouve les piliers de la préparation du Forum : Attac, Les amis du Monde diplomatique, le Mouvement pour l’économie solidaire, Espaces Marx, G10-Solidaires, Démocratiser radicalement la démocratie (DRD), les Marches européennes, la FSU, la CGT, le CRID et la Fondation Copernic.

L’ensemble de ces structures fonctionne « au consensus », qui vise, comme le précise le Comité brésilien d’organisation du Forum social mondial (FSM) de Porto Alegre, à ce que les décisions soient comprises et acceptées par l’ensemble et n’expriment donc pas la tyrannie de la majorité. L’impératif de conviction de l’autre fait que les arguments et contre-arguments s’échangent jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé. Suivant Christophe Ventura, d’Attac, « chacun fait un pas vers l’autre, pour que la diversité soit un atout, pas un problème », tandis que Marc Mangenot voit dans ces palabres un fonctionnement « proche des sociétés africaines, de type conseil des anciens ». Cette expérimentation d’une « nouvelle culture politique » procède, explique une militante féministe, de « la pratique de la convergence au sens littéral du mot « con-verger », c’est-à-dire procéder vers un objectif commun à partir de points de départ différents. Cela suppose que l’on ne parte pas d’une sélection a priori des participantes sur la base de leurs appartenances politiques, culturelles, identitaires. Au contraire, on se réunit autour d’un ou deux objectifs à réaliser [...]. Cela signifie privilégier systématiquement la recherche de dénominateur commun au lieu de focaliser l’attention sur les divergences. » [4]

Construire ensemble un événement d’une telle envergure relève un peu de la gageure pour des groupes rivaux ou étrangers l’un à l’autre, ainsi que l’exprime cette militante : « Il faut vraiment qu’on se donne du temps et qu’on apprenne à nos militants à s’investir dans ce nouveau type de militantisme qui est un militantisme ouvert - et là aussi ça pose un problème : l’élargissement ! Est-ce que vous, vous savez parler à Caritas et à l’ultra-gauche en même temps ? Moi pas. Pourtant, c’est ce qu’on a réussi à faire. C’est ce qu’on a réussi à faire mais c’est extrêmement fragile. » [5] La longueur du processus de préparation facilite l’apprentissage de cette première expérience commune, des manières d’intervenir et des cultures militantes de chacun, ainsi, sans doute, que la conviction qu’il faut « jouer le jeu » pour ne pas mettre en péril un édifice précaire. En d’autres termes, la vertu première des forums est de socialiser les organisations par un processus de concertation et de co-construction de l’événement (et, au-delà, du mouvement altermondialiste) qui implique une autolimitation des visées d’appareil, au moins autant en pratique qu’en théorie, i.e. en vertu de principes démocratiques généraux. En fait, la prise de décision au consensus s’avère être la seule voie possible dans une assemblée à ce point hétérogène, avec toutefois pour effet (pervers ?) que l’accord est généralement trouvé soit en négatif, dans l’opposition commune à une alternative ou dans le point de limite infranchissable de tel ou tel groupe, soit sur des questions technico-pratiques. Autre conséquence : le consensus s’apparente quelquefois à un compromis et se traduit par des package deals : lorsqu’il s’avère difficile de dégager une décision, les minoritaires trouvent une compensation dans la satisfaction différée (les Français acceptent finalement que le 1er FSE se tienne en Italie avec la contrepartie que le second se déroulera dans leur pays, le choix de Mumbaï l’emporte avec la certitude que le 5ème FSM reviendra à Porto Alegre [6], etc.). Il s’ensuit un aplatissement des débats, qui conduit certains à se dissocier de l’organisation des forums officiels dont le processus apparaît lourd, complexe et chronophage, pour un intérêt somme toute limité.

Le principe de l’ouverture totale des structures, en revanche, n’allait pas de soi, du moins au-delà de la pétition de principe. Sur ce point, l’organisation des FSE diffère de celle des FSM qui, jusqu’au dernier, relevait d’un modèle cooptatif n’intégrant qu’un petit nombre de groupes franco-brésiliens mis en réseau par des liens interpersonnels [7]. Derrière la question de l’ouverture, ce sont deux conceptions des forums qui s’affrontent, tant il est vrai que la forme forum est toujours en construction et engage par conséquent une lutte de sens entre les groupes qui se veulent partie prenante de la bonne définition du principal mode d’action du mouvement : forum-espace ou forum-mouvement ? Il y a aussi, chez les Européens, la volonté de s’affranchir de la tutelle du FSM et, pour certains, le souci que l’Appel des mouvements sociaux soit, au même titre que la charte de Porto Alegre, la source de référence des FSE. Mais les instances doivent-elles être ouvertes à quiconque ou seulement à des individus mandatés par une organisation ? Le temps de parole doit-il être limité, et si oui, par orateur ou par organisation ? Lors de la préparation du second FSE, Bernard Cassen plaida en vain pour la reproduction du schéma brésilien, et est depuis resté critique sur la mise en oeuvre du principe de l’ouverture totale, dénonçant par exemple le fait que Globalize Resistance(proche du Socialist Worker’s Party britannique) ait trusté 15 interventions sur 30 lors d’une assemblée européenne de préparation. Une telle stratégie de prise de parole pourrait être endiguée par la décision de calibrer le nombre de porte-parole par organisation (encore que cette règle puisse être facilement contournée par la multiplication de groupes satellites...), mais, là encore, le souci de préserver une « structure ouverte » et, sans doute, l’anticipation des débats que son adoption ne manquerait pas d’occasionner, avec les risques d’éclatement, ont prévalu pour la rejeter.

La combinaison des principes d’ouverture et de consensus est problématique. L’efficacité du second tient à l’homogénéité des groupes qui l’adoptent ; il fonctionne classiquement dans des groupes restreints et/ou partageant une même idéologie. Mais comment, dans une assemblée hétérogène, dépasser un conflit qui s’enlise ? Le temps est l’atout maître. Ces réunions, toujours très longues et laborieuses, confèrent une supériorité certaine à ceux qui maîtrisent l’ordre du jour et à ceux (ce sont souvent les mêmes, mais pas toujours) qui disposent de suffisamment de ressources humaines (et financières ?) pour tenir la course de fond des débats. Ainsi la disponibilité totale d’une jeune retraitée peut permettre à une organisation aussi restreinte numériquement que Démocratiser radicalement la démocratie de jouer un rôle important au secrétariat d’organisation.

L’épuisement fait que les décisions les plus délicates sont adoptées par une assemblée clairsemée, la lassitude ayant gagné la majorité. « Combat de coqs » et « guerre d’usure » [8], dénoncent des militants belges d’Attac, qui donnent une prime au « persévérant » et/ou à celui qui parle le plus fort, « c’est-à-dire celui qui, au nom d’une « démocratie » mal comprise, grimpe constamment sur la chaire. » Les coupables seraient les « vieilles » organisations : « C’est une manière antidémocratique de travailler qui réfère à ce que nous appelons en Belgique la « vieille culture politique ». C’est une démonstration de la « politique des petites chambres » où les couloirs deviennent plus importants que la réunion générale. » Le rappel à l’horaire et l’argument du hors-sujet sont un autre moyen.

La combinaison des contraintes de temps et des contraintes techniques a permis de trancher définitivement un des conflits majeurs que connut la préparation du FSE, celui de l’organisation de débats dans les multiplex Pathé d’Ivry et Gaumont de Saint-Denis. La décision, motivée par des considérations pratiques, a été vivement dénoncée par la Coordination pour un autre cinéma, qui en contestait le bien-fondé éthique et politique sur fond de lutte des intermittents. Après s’être exprimée via des échanges électroniques ou en réunion à partir de mai 2003, la polémique a été portée sur la place publique par un article publié dans le journal Politis le 11 juillet. « Est-il possible de proposer dans le programme officiel la sauvegarde des identités culturelles, de défendre la création vivante et audiovisuelle, de demander la fin de l’attention aux accords du GATS à propos de la culture et en même temps de finir en représentant ces positions fortes au sein des « Mac Do » de la culture ? » [9] À la rentrée, la polémique gonflant, sont mis en place deux « groupes de travail ». Aucune alternative n’est possible sur la ville d’Ivry, à moins de renoncer à la subvention de 50 000 euros du département du Val-de-Marne... L’argument est réitéré lors de la dernière et houleuse Assemblée européenne de préparation de septembre. Après une discussion très tendue, la tribune propose la création d’un autre « groupe de travail » devant se réunir dans la foulée pour trouver une solution. Solution qui n’aura pas à être trouvée.

Autre instrument de clôture d’un conflit : jouer de la multiplicité des instances. Les responsables mis sur la sellette, évoquant l’impossibilité « technique » de résoudre le problème à leur niveau, proposent la création d’un « groupe de travail » ou renvoient le problème à une autre instance, elle compétente. La dualité des espaces de préparation permet au secrétariat d’organisation de gagner en marge de manoeuvre : face au Comité d’initiative français, il argue de la non-souveraineté de cette instance, expliquant que « tout » serait remis en cause au niveau européen ; lors des assemblées européennes de préparation, l’argument inverse est utilisé : le travail de préparation s’effectuant en France, l’AG ne peut suivre l’ensemble du processus, car des contraintes techniques limitent la diffusion des informations ou le débat. En cas de blocage, le couperet du vote se présente comme une menace à peine voilée des « gros » contre les « petits », puisque procéder à un vote soulève la question de la représentativité, laquelle comporte un risque d’éclatement et se traduirait in fine au profit des premiers.

Car évidemment ni l’ouverture ni le consensus ne signifient qu’un groupe en vaut un autre. Le nombre des organisations qui comptent vraiment est au final plutôt restreint et fait la part belle aux « grosses » : syndicats (FSU, CGT, G10 Solidaires), LDH, Attac. Piliers du secrétariat d’organisation, que l’on pourrait qualifier de « bureaucratie participative » [10], elles font l’objet de bien des critiques quant à la « non-transparence », au « rôle hiérarchique du secrétariat » et à son souci de « tout contrôler » sans déléguer ; l’absence de compte-rendus systématiques des réunions ou la livraison au dernier moment des textes à discuter relèveraient d’une stratégie pour éviter les débats. Les organisations syndicales sont les plus volontiers pointées du doigt, accusées par exemple de rassembler des « fonctionnaires de l’antimondialisation » engagés dans des « mondanités » ; mais aussi Attac, l’influence de Bernard Cassen et ses initiatives réputées personnelles et hors mandat soulevant fréquemment des protestations. D’autres dénoncent le poids de certains partis - le plus souvent le PCF - qui, bien qu’interdits en tant que tels dans les instances de préparation, les manipuleraient par ses « sous-marins ». L’ensemble du processus même peut être critiqué par les petites organisations, les moins professionnalisées, qui éprouvent des difficultés financières et humaines à envoyer des représentants aux quatre coins de l’Europe pour assister à des rencontres décidées « d’en haut ».

Il serait toutefois trop simple d’entériner telles quelles ces critiques adressées aux « grosses » organisations. D’abord parce que, indépendamment de leur bien-fondé, elles relèvent aussi du jeu politique intense qui se déploie pendant la préparation des forums et viennent en partie de ceux-là mêmes qui y participent pleinement. C’est une autre vertu de l’ouverture du processus que de permettre aux groupes de jouer des frontières de l’inclusion et de l’exclusion, c’est-à-dire de se présenter alternativement comme acteurs et comme périphérie critique. Ensuite, et ce n’est pas sans lien, parce que le rapport de forces au sein du FSE ne joue pas uniquement en faveur des grosses organisations mais aussi en faveur de celles dont le poids symbolique est d’autant plus fort que leur poids numérique est limité. Dans un fonctionnement au consensus, la capacité de peser est étroitement corrélée à celle de mettre un veto, de sorte que l’hypothèse de la défection de l’un menace le tout. Et la défection de deux types d’organisations fort diverses serait préjudiciable : les « grosses », effectivement, parce qu’elles apportent à l’organisation du forum des ressources indispensables (savoir-faire, militants et bénévoles, soutien logistique), mais aussi quelques « petites » auxquelles les premières tiennent en raison de la croyance (là encore, à tort ou à raison) qu’elles représentent une cause et/ou un public nécessaires à la représentation plurielle. C’est ainsi que dans les moments de tension, l’atmosphère est chargée de la violence symbolique des militants chevronnés qui maîtrisent tous les codes et ficelles des AG, sauf lorsque ce protocole est transgressé. Alors se heurtent deux cultures militantes, qui renvoient l’une et l’autre à une culture d’appareil volontiers machiste particulièrement mal vue des femmes et des (rares) primo-militants. L’autocensure, quand ce n’est pas la désertion, freine l’intervention des autres.

Cette capacité d’influence qui met de petites associations en mesure de peser et de s’imposer aux grosses a été particulièrement éclatante lors de la fabrication du programme qui, à l’instar de l’organigramme, se présente sur plusieurs niveaux. Les ateliers, qui sont plusieurs centaines, sont les seuls à être hors de la responsabilité du FSE. Les séminaires visent à l’« approfondissement des thèmes du FSE » et à « favoriser la mise en place de réseaux européens » dans la perspective éventuelle « de campagnes de mobilisations sociales » ; ils sont initiés par les organisations et font ensuite l’objet d’un mécanisme de fusion proposé par le secrétariat d’organisation (des 700 proposés, 250 se sont tenus). En revanche, l’organisation des 55 conférences plénières fait l’objet d’un délicat exercice d’équilibre politique et géographique pour assurer aux plus grosses organisations une représentation à la mesure de leur ambition. Et c’est là, lors des quatre mois de négociations, que les acteurs qui se vivent comme périphériques pèsent de tout leur poids. Ils interviennent pour imposer qu’un « contre » accompagne le « pour » de chaque intitulé des trois plénières initialement envisagées. Les associations d’artistes réussissent à en imposer une quatrième (« Contre la marchandisation. Pour une Europe démocratique de l’information, de la culture et de l’éducation »), et les organisations de « sans » une cinquième : « Contre le racisme, la xénophobie et l’exclusion. Pour l’égalité des droits, le dialogue entre les cultures, pour une Europe accueillante aux migrant(e)s, aux réfugié(e)s, aux demandeurs-euses d’asile. »

L’élaboration du programme, en particulier des plénières avec son caractère vertical, a ainsi absorbé un temps considérable. Aux lendemains du FSM de Mumbai, un nouveau modèle se dessine qui sera mis en oeuvre à la cinquième édition du FSM : le « processus d’agglutination ». Les plénières disparaissent et le programme s’élabore exclusivement via Internet : chaque organisation proposant un séminaire est invitée à rejoindre une des onze « agglutinations » ou terrains définis par une analyse lexicographique des 1800 thèmes qui ont émergé lors d’une consultation électronique, puis à discuter voire fusionner avec d’autres en vue d’une coopération, l’ensemble des séminaires devant s’auto-organiser. La formule pousse un peu plus encore le fonctionnement horizontal et réticulaire des forums en dépouillant en théorie les « bureaucraties » (du FSM comme des groupes) de leur pouvoir d’orientation du programme.

Notes

[1Compte rendu de la rencontre de décembre 2002 de Saint-Denis fixant les grands principes de l’organisation du FSE. Le matériel est issu de Éric Agrikoliansky et Isabelle Sommier (dir.), Radiographie du mouvement altermondialiste, La Dispute, 2005.

[2Seules la FSU, Greenpeace-France et L’Humanité se considèrent comme des « grosses » organisations et donnent 700 euros ou plus... Les fédérations syndicales se situent dans la moyenne tandis que les associations figurent majoritairement dans la dernière catégorie.

[3Au 14 février 2003 : Les Amis du Monde diplomatique, Attac, Babel, CGT, Collectif des musulmans de France, CRID, DRD, Espace Marx, FGTE-CFDT, Fondation Copernic, FSU, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Les Gamins de l’Art-rue, G10-Solidaires, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Marche mondiale des femmes, Mouvement de l’Économie Solidaire (MES), Mouvement de l’Immigration et des Banlieues (MIB), Mouvement des marches européennes contre le chômage, No-Vox, Présence musulmane.

[4Nadia Demond, in coll., Où va le mouvement altermondialisation ?, La Découverte, Paris, 2003, p.50.

[5Marie-Agnès Combesque, Ligue des Droits de l’Homme, débat-bilan du FSE organisé le 18 décembre 2003 par Espaces Marx, in le Supplément à la Lettre d’Espaces Marx consacré au FSE, 2004, p.21.

[6Communication de Christophe Aguiton et Dominique Cardon au colloque LAIOS/AFSP, janvier 2005, p.12.

[7Ibid, p.14.

[8Expressions utilisées dans un mail très critique signé de militants belges d’Attac avec « l’approbation » du représentant d’Oxfam-solidarité Belgique, daté du 25 février 2003.

[9Document de Bellaciao, membre de la Commission artistique et culturelle européenne du 26 octobre 2003.

[10Alex Callinicos, in Hannah Dee, Anticapitalism : where now ?, London, Bookmarks Publ., 2004.