Tribunes

« La race n’existe pas, mais elle tue »

par Valentin Chémery, Carine Fouteau, Paul Guillibert, Thibault Henneton, Fabien JobardSophie Wahnich

Le chemin vers la non-racialisation passe peut-être par la race, mais il ne s’y arrête pas. Nous voudrions pouvoir résoudre la situation raciale à la manière du nœud gordien, car c’en est un. Le brutaliser. Sortir par le haut de l’histoire et des plis de son discours.

Une bonne nouvelle

par L’insensé

Du plus noir de l’été est venue une bonne nouvelle. Même une nouvelle assez extraordinaire qui redonne énergie et confiance en l’avenir, dans les générations qui viennent, même dans le présent. Une sorte d’aller simple vers le bonheur.

Come ti chiami ?

par Zoé Carle, Vincent Casanova, Laurence Duchêne, Sophie WahnichPierre Zaoui

On en est donc là, les étendards au placard. Quel est le mot, qui aujourd’hui pourrait politiquement nous nommer ? D’être passés entre toutes les mains, les mots ont été polis jusqu’à glisser entre les doigts de qui voudrait les saisir. Les paroles fondent, soit parce qu’elles ont été trahies par l’histoire, soit parce qu’elles sont devenues de grands sacs mous impropres à dire correctement ce que l’on voudrait voir définir.

L’IVG, quarante ans après

par Laurence Duchêne, Marie Fontana, Aude Lalande, Adèle Ponticelli, Anaïs VaugeladeLise Wajeman

« Mon corps m’appartient ». Ça veut dire ce n’est pas à toi. Et c’est moi qui décide. Qui rentre, qui sort, qui touche, qui se développe ou pas. Si je veux interrompre une grossesse, mon choix prévaut (le prévôt pas). En France, le slogan était subversif il y a quarante ans. C’était l’individu contre l’autorité. Le père, l’époux, le maire, le juge, le flic, le médecin, le prêtre, le pape… en somme le patriarcat. C’était avant qu’on ait « gagné ».

Honneur aux Verts

par la revue Vacarme

Dans le naufrage politique actuel de la gauche où nul citoyen honnêtement intéressé par l’avenir ne sait plus à quelle branche se raccrocher, entre dégoût stérile et compromission exagérée, il est bon de ne pas rester insensible aux quelques signes encourageants qui parviennent encore à percer. Ces derniers jours, la seule bonne nouvelle vient du parti écologiste. Rendons-lui donc hommage.

Politiser les politiques européennes

par Vincent Casanova, Laurence Duchêne, Carine Fouteau, Marion Glatron, Stany Grelet, Gaëlle Krikorian, Aude Lalande, Carole Peclers, Adèle PonticelliPierre Zaoui

Seule position conséquente : traiter l’Union européenne comme un des plans de l’action et du jugement politiques, ni plus, ni moins ; y repérer des clivages, s’y situer, en produire ; identifier des possibles et des obstacles ; des alliés et des ennemis ; y faire en somme, ici aussi, pas forcément plus mais pas moins qu’ailleurs, de la politique, tout simplement.

Une vie non fasciste

par Vincent Casanova, Joseph Confavreux, Laurence Duchêne, Dominique Dupart, Carine Fouteau, Stany Grelet, Paul Guillibert, Thibault Henneton, Xavier de La Porte, Aude Lalande, Philippe Mangeot, Petra Neuenhaus, Carole Peclers, Lise WajemanPierre Zaoui

Nous tenons encore à employer le mot « fasciste ». On ne peut pas renoncer à employer un tel terme au nom de sa confusion avec d’autres formes peu sympathiques de politique, puisque le propre du fascisme est justement de tout confondre, de tout mélanger, de tout ensorceler.

Yes, we can’t

par Laurence Duchêne, Dominique Dupart, Carine Fouteau, Paul Guillibert, Thibault Henneton, Xavier de La Porte, Carole Peclers, Adèle Ponticelli, Laure VermeerschPierre Zaoui

La droite c’est l’impuissance imposée dans nos crânes à coup de gourdin, la gauche c’est l’impuissance intériorisée dans nos âmes à coups de renoncements. [...] Mais bernique, ça suffit, cette fois plus question de chanter que notre seul horizon d’impuissance serait celui de la puissance retrouvée. Il faut nommer ce sentiment d’impuissance parce que c’est un moyen de partager.