Vacarme 58

hiver 2012

Vacarme 58

À nos lectrices et lecteurs

Ce numéro, Vacarme 58 (hiver 2012), est désormais archivé et tous ses articles sont accessibles dans leur intégralité. Vacarme aime la gratuité, mais une revue existe grâce à ces abonné·es.

Ouverture

Occupons le vote

Voter, c’est choisir parmi les candidats ceux sur qui la critique des manières de gouverner a le plus de chances de peser ; c’est opter pour ceux que les mouvements de gouvernés sauront le mieux embarrasser. Et c’est par voie de conséquence désigner des gouvernants sous le régime desquels de tels mouvements ont le plus de chance d’avenir. Plaidoyer pour se mobiliser, dans les urnes et dans les rues, en 2012.

Occupons le vote

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Nous, Vacarme, déclarons que nos amis qui ne votent pas et s’en justifient, tout comme les défenseurs du vote blanc, sans parler des derniers tenants du « vote révolutionnaire », commencent à nous fatiguer sérieusement. Parce qu’ils accordent bien trop d’importance au vote, au fond le sacralisent autant que le principe de représentation, et nous obligent à y penser et à produire des contre-argumentations alors qu’on aimerait bien s’en débarrasser au plus vite et passer à des questions (...) Lire 

Cahier

Un trou

par

Le Monde Sousterrein. Ou Description historique, et philosophique, De tous les plus beaux ANTRES, & de toutes les plus rares GROTTES de la terre : Voutes : Trous, Caves, Retraittes cachees, & Tannieres secrettes de divers Animaux, & Peuples inconnus : Abysmes, Fondrieres, & Ouvertures merveilleuses des Montagnes : Fosses memorables, & Minieres celebres de toutes sortes : Villes Sousterreines : Cryptes : Catacombes : Temples taillez dans le Roc : Puits, & Fontaines (...) Lire 

L’essentiel est que tu m’écrives encore, écris-moi

par

Paul Celan écrit ces quelques mots à Ingeborg Bachman le samedi 11 janvier 1958. On lit ceci dans Le Temps du cœur, leur correspondance dont la traduction française vient d’être publiée [1]. Il pense, ce jour, à la voix de cette femme aimée. Il peut ce jour aimer cette femme dans la pensée de sa voix. Il écrit qu’il pense à sa voix. Elle est à Vienne, il est à Paris, la lecture fait effet à distance. Une voix, par la pensée, peut être entendue, on peut par l’effet du poème penser à une (...) Lire 

Sur le vif

par

Du singulier, l’animal, au pluriel, les animaux, il y a déjà un glissement, un mouvement vers la vérité de leur parution, de leur apparition singulière et plurielle. Mais quoique nous fassions, dès que nous abordons la question animale, c’est un peu comme si nous étions victimes d’un “effet Arche de Noé”, ils sont là à la fois comme une masse et comme une nomenclature, et c’est toujours un piège : si d’un côté nous pouvons en effet penser à une unanimité de la différence et les rassembler (...) Lire 

Ante-memorial

par

Pour des raisons de mise en page, cette contribution n’est disponible qu’en format pdf. Lire 

Jours sans date

par

Une langue inconnue va sortir du canal, l’un derrière l’autre, en fil, en ligne, sur une ou deux lignes, il en faut deux pour l’écriture, deux chaque fois, et une loupe pour lire, sur la loupe lecture difficile aujourd’hui, parce que les yeux tout seuls ajoutent des ornements et des avortons de virgules ou d’accents qui brouillent, alors vous voyez plus de choses qu’il y en a avec les yeux sans la loupe, oui, mais inutiles, incompréhensibles, incompatibles, ce sera plus simple avec la (...) Lire 

Les mains de mon père

par

Les mains d’un père ont tant de significations pour ses enfants. Elle peuvent nous toucher avec soin et amour, ou nous punir dans la souffrance. Elles peuvent incarner une dureté ou une douceur qui va au-delà des catégories du travail manuel ou intellectuel, de la masculinité et de la féminité, de la faiblesse et de la force. Le toucher du père, ou son absence, avec toutes ses ambiguïtés, vit avec nous et au-delà de notre temps.
« Les camarades attendent que tu consignes par écrit la (...) Lire 

Gratuité, égalité, société : en finir (vraiment) avec la dictature chilienne

par

Novembre chilien, Santiago. 2011. Les murs des universités publiques sont couverts de slogans qui réclament une éducation gratuite et de qualité et, du même mouvement, plus de démocratie. Mais les étudiants sont inquiets. En grève depuis juin, ils n’ont pas obtenu ce qu’ils espéraient du gouvernement et s’apprêtent à reprendre les cours dans la tristesse des fins de partie. Ils vont se diviser entre ceux qui veulent reprendre les cours avant les grandes vacances de décembre, ceux qui (...) Lire 

Imilikut eitoponpë : inscriptions originelles wayana

par

Le 28 janvier 2010, Mataliwa Kulijaman, Amérindien Wayana de Guyane française, me rendit visite dans mon bureau du Laboratoire d’anthropologie sociale. Je le connaissais par Kaptelö, un recueil de récits traditionnels écrit en collaboration avec la linguiste Éliane Camargo [1]. J’en avais publié un compte-rendu. Sur les conseils de cette dernière, qui préparait avec lui un dictionnaire bilingue wayana et français, il était venu me présenter son nouveau projet : répertorier l’ensemble des (...) Lire 

Pierre Bayard

Raccourcir Proust, retaper les fiascos littéraires de Voltaire et René Char. C’est pour le plaisir que Pierre Bayard s’y emploie mais le gain intellectuel est aussi indéniable : un entretien pour faire sortir la théorie littéraire de ses gonds.

Pierre Bayard
Vacarme 58

Vacarme 58 / hiver 2012

Rédaction en chef Marion Lary & Antoine Perrot

Parution le 9 janvier 2012 Édition Vacarme

Pages 256 ISBN 9782350960654

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