Vacarme 43 / cahier

seuil (notes sur Kafka, 2)

par

Journal de Kafka, 6 août 1914, quatre jours après la déclaration de guerre de l’Allemagne à la Russie : « Considéré du point de vue de la littérature, mon destin est très simple. La disposition à représenter ma vie intérieure toute pareille à un rêve, der Sinn für die Darstellung meines traumhaften innern Lebens, a fait tomber tout le reste dans l’accessoire, et tout le reste s’est affreusement rabougri et ne cesse de se rabougrir. » [1] Juste après, il dit avoir assisté, le regard mauvais, à un défilé patriotique avec discours du bourgmestre et acclamations de la foule.

On dirait que c’est à partir de cette disposition introspective qu’a pu éclore le cauchemar trop réel qui s’en est suivi de par le monde. (Borges : « Le destin de Kafka consista à transformer les événements et les agonies en fables. » On pourrait aussi affirmer l’inverse.)


Journal, 7 août 1917 (un brouillon pour sortir de la colonie pénitentiaire, mais comme toujours, Kafka disait ne pas trouver la sortie) :

« Le voyageur se sentait trop fatigué pour ordonner ou même pour faire encore quelque chose. Il se contenta de tirer un mouchoir de sa poche, fit un geste comme pour le plonger dans le seau à distance, pressa le mouchoir sur son front et s’étendit à côté de la fosse. C’est dans cet état que le trouvèrent deux messieurs envoyés par le commandant pour le chercher. Lorsqu’ils lui adressèrent la parole, il sauta sur ses pieds, tout ragaillardi. Il dit, la main sur le cœur : “Que je sois un chien [ein Hundsfott  : une canaille], si je tolère ça !” Mais alors il prit cela au mot, aber dann nahm er das wörtlich, et se mit à courir de tous côtés à quatre pattes. Cependant il faisait un bond de temps en temps, s’arrachait positivement du sol, se suspendait au cou de l’un des messieurs, s’écriait tout en larmes : “Pourquoi moi !”, et se hâtait de rejoindre son poste. »

(Dans mon infidèle mémoire, l’homme-chien, par-dessus le marché, aboyait. Mais, corrigeait Kafka au nom de son végétarisme, « je n’aboie pas, et je ne mords pas non plus ».)

Fatalement j’évoque la photo-emblème de Kafka vers 1908 — quelque peu chaplinesque sous le chapeau melon mal vissé — tenant par l’oreille, comme pour tenter, sans succès, de l’immobiliser devant l’objectif, un colley en pleine métamorphose. Sur la photo complète — publiée par Brod, puis par Wagenbach —, à gauche, on découvre la figure souriante, anodine et bouclée, de la serveuse de cabaret H[ansi Julie Szokoll], une de ses amours vénales au « corps de petit garçon » (ainsi que Kafka la décrit initialement dans une lettre du 9 juin à Max Brod) ; mais presque toujours son image est coupée, à l’image du destin de Kafka, resté seul avec le chien.

N.B. Le 13 décembre 1911, couché sur le canapé, il fait des rêves dégoûtants, et se réveille un chien couché sur le corps, une patte tout près de son visage : « j’ai eu peur un bon moment d’ouvrir les yeux et de le regarder. »


Lettre du jeune Kafka à Oskar Pollak, 27-1-1904 :

« Je crois qu’on ne devrait somme toute lire que des livres qui mordent et piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon lire ce livre ? Pour qu’il nous rende heureux, comme tu l’écris ? Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n’avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions à la rigueur en écrire nous-mêmes. Mais nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions chassés dans des forêts, loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. Voilà ce que je crois. »

Das glaube ich est l’aboiement d’un jeune chien. La jeunesse de Kafka, ici, consiste à souligner la croyance : la dernière phrase est donc de trop. Plus tard, il effacera ce voilà, qui trahissait son destin : Nous Juifs, répétera-t-il, sommes nés vieux. (Mondrian, quoique non-Juif, dira la même chose de lui-même.)

Mais, témoignages et photos concordent : à quarante ans, et gravement malade, il avait, malgré ses tempes grison-nantes, l’apparence d’un adolescent.

Rite de passage. La vieille langue française conserve quelques traces de l’être animal de l’humain : blanc-bec, jacasser, jeter sa gourme. En jetant sa gourme, le blanc-bec se défait de son animalité de jeune volatile ou de jeune cheval. Mais la langue (poétique), l’image (chinoise) peuvent nous réconcilier avec l’animal que donc je suis.

De Jules Laforgue, Notes sur Baudelaire (Mélanges posthumes, p. 114 — signalé par Florent Perrier) :

« Il a trouvé le miaulement, le miaulement nocturne, singulier, langoureux, désespéré, exaspéré, infiniment solitaire — dans ses élévations, ces syllabes envolées, extatiques, ce que les compositeurs appellent sous-harmoniques. »


D’une lettre à Ottla, février 1921 :

Le soir j’étais triste parce que j’avais mangé des sardines, c’était bien préparé, mayonnaise, petits morceaux de beurre, purée de pommes de terre, seulement c’était des sardines. Depuis quelques jours déjà j’avais envie de viande, ç’a été une bonne leçon. Après quoi je suis allé dans la forêt triste comme une hyène (avec un peu de toux comme signe humain distinctif) et j’ai passé la nuit triste comme une hyène. Je me figurais l’hyène qui se trouvait une boîte de sardines perdue par une caravane, piétinait le petit cercueil de fer-blanc et en avalait les cadavres. En quoi elle ne se distingue peut-être de l’homme que parce qu’elle y est forcée et ne le veut pas (sinon pourquoi serait-elle si triste, pourquoi la tristesse lui fermerait-elle toujours à demi les yeux ?), alors que nous le voulons sans y être forcés. Tôt le matin le docteur m’a consolé : après tout c’est moi qui ai mangé les sardines et non les sardines qui m’ont mangé.

* (ein wenig Husten war das menschliche Unter-scheidungszeichen) — mais la toux, me faisait observer Anouk J., n’est pas un signe humain distinctif, et Kafka le savait bien : le chien malade que Blumfeld le vieux garçon n’achètera pas gémit, toussotte, winselt, hüstelt**. La toux n’est pas réservée à l’homme, pas plus que le langage. Pas plus que l’écriture, sinon moins. Et quant à ce qui force ou non hommes et bêtes…

** Gregor Samsa devenu insecte : « Pour s’éclaircir la voix le plus possible en vue de la conversation qu’il aurait bientôt à soutenir, il toussa un peu, s’efforçant de le faire très bas, car peut-être ce bruit ne sonnait déjà plus comme une toux humaine ; lui-même n’osait plus en décider. »


La stratégie de Kafka est l’exploration de cette perméabilité qui affaiblit ses défenses : il se projette au cœur de l’attaque tout en maintenant sa force interne. 30 août 1912 (une quinzaine de jours plus tôt, il avait rencontré Felice Bauer et envoyé à l’éditeur les prosettes de son premier livre, Regard) : « Je deviens difficile à ébranler et pourtant je suis inquiet. Comme j’étais cet après-midi couché dans mon lit et que quelqu’un tournait rapidement une clef dans la serrure, j’ai eu un moment des serrures sur tout le corps comme dans un bal costumé et à de brefs intervalles ici ou là une serrure était ouverte ou fermée. » Trois semaines après, il écrit coup sur coup Le Verdict, Le Chauffeur et les chapitres suivants du roman Le Disparu, puis La Métamorphose.

Cinq ans plus tard, le dénouement de son impossible lien avec Felice est proche : en août, il crache le sang. Début septembre, on diagnostique la tuberculose. Début octobre, il écrit à Brod : « J’en suis arrivé à penser que la tuberculose, telle que je l’ai, n’est pas une maladie particulière, pas une maladie méritant un nom particulier, mais tout bonnement un renforcement du germe de mort en général… »


C’est à partir de métaphores que souvent Kafka développe ses histoires, en particulier ses histoires animales. Janouch lui parle de son état :

« Bref, comme dit mon père, la vie de fonctionnaire est une vie de chien !

— Oui, dit Kafka. Mais je n’aboie à personne, et je ne mords pas non plus. Comme vous le savez, je suis végétarien. En fait de viande, les végétariens ne vivent que de leur propre chair. »

Vingt ans plus tôt, en février 1902, glissant de la réalité au cœur de la métaphore, il écrivait à Oskar Pollak : « En me promenant avec toi samedi, j’ai compris ce dont nous avons besoin. […] Quand nous causons ensemble : les mots sont durs, on marche sur eux comme sur de mauvais pavés. Il vient des pieds pesants aux choses les plus délicates et nous n’y pouvons rien. » Jeu et désespoir nés de la métaphore. On peut lire ainsi, dans le journal du 6 décembre 1921 :

« D’une lettre : “Je m’y réchauffe durant ce triste hiver.” Les métaphores sont une des nombreuses choses qui me font désespérer de l’écriture. Le manque d’autonomie de l’écriture, l’assujettissement à la bonne qui fait du feu, au chat qui se chauffe près du poêle, même au pauvre vieux qui se réchauffe. Toutes ces choses ont un fonctionnement autonome, ayant ses lois propres, seule l’écriture est privée de secours, ne loge pas en elle-même, est jeu et désespoir. » Que faire, sinon : jouer avec le désespoir et, comme le voyageur de la colonie pénitentiaire, prendre la métaphore au mot. L’écriture mise en accusation accuse son propre manque, creuse son propre manque en creusant la métaphore, faisant de celle-ci le procès métamorphique d’un récit fabuleux. Notons ceci : il dit bien (écrit) l’écriture, l’écrire plus exactement, das Schreiben, et non, comme on a traduit en français, la littérature, la création littéraire, ou, ailleurs, l’activité littéraire — voire, dans la lettre au Père, « mes livres » ! Bien sûr, Kafka a publié quelques livres plutôt minces, que son père accueillait par ces mots : « Mets ça sur la table de nuit ! » Mais ces livres demeurent comme le résidu sélectionné d’une activité sans fin et sans bornes ; les livres, la littérature sont une propriété de l’humain*, alors que l’écriture (comprenant les traces que laissent les animaux, les végétaux, les pierres) en vient à troubler gravement cette propriété, à précipiter l’homme dans ce chat, ce chien, ce singe, dans ce moineau, ce serpent, ce pont, cette bobine : jusqu’à cette bête sans nom terrée dans son terrier. Les sept chiens rencontrés par le chien narrateur sont musicaux jusque dans leurs gambades plus ou moins silencieuses, et la souris transporte par son chant. Mais, est-ce un chant ? Qu’est-ce qui sort d’elle, s’interroge la narration souricière ? Un chant, ou un couinement/sifflement, Pfeifen  ? À la toute fin de sa vie, six ans après les souris tourmenteuses de Zürau, tandis que sa laryngite tuberculeuse lui faisait une voix enrouée, Kafka écrivit Josefine la chanteuse, ou le peuple des souris ; il s’avouait devenu la souris musicalement chicotante. À son jeune ami Robert Klopstock, qui avec Dora Diamant sa compagne l’assista jusqu’au bout, Kafka, mourant et ne pouvant plus parler, écrivit, alors qu’il en corrigeait les épreuves : « N’est-ce pas que j’ai commencé juste à temps ma recherche sur le couinement animal ? » Il comptait sur Josefine pour payer les très lourds frais de sanatorium, « pas moyen de faire autrement », écrivait-il à Brod en lui demandant de la placer. Le récit parut dans un journal de Prague le 20 avril 1924, puis, après sa mort survenue le 3 juin, dans le recueil Un artiste de la faim. Comme dans les contes, la souris en lui a pris forme humaine, étant devenue littérature : ses écrits sont le charnier où repose toute la faune morte en lui. Il n’y a pas de conte qui ne soit sanglant, disait-il à Janouch un peu plus tôt. « Tout conte vient des profondeurs du sang et de l’angoisse. »

* Kafka utilise alternativement les deux termes, mais avec plus que des nuances. Dans son bilan inquiet du 23 janvier 1922, il fait de Litteratur, non plus la totalité de ce qu’il est — « je ne suis rien d’autre » —, mais l’une de ses nombreuses velléités inabouties (« par exemple : piano, violon, langues, études germaniques, antisionisme, sionisme, hébreu, jardinage, menuiserie, littérature, tentatives de mariage, appartement personnel »). Quatre jours plus tard, il parle de la « singulière, mystérieuse, peut-être dangereuse, peut-être libératrice consolation de l’écriture »** — et non « donnée par la littérature », comme on lit dans les publications françaises : Trost des Schreibens. Il est clair que l’écrire n’est pas la littérature, englobe la littérature, mais il n’est pas clair que l’on puisse déterminer la frontière de cette inclusion. C’est par la proclamation : « Je ne suis rien d’autre que littérature », que la littérature peut s’ouvrir à l’écriture, se métamorphoser en elle, comme Gregor en insecte, le singe en être de langage, ou Emil, l’homme-balustrade de l’histoire merveilleusement comique d’Emil au théâtre avec sa femme. Chez Kafka, la frontière est retorse, et par conséquent fuyante, insituable.

** C’est alors, dans les monts des Géants, qu’il entreprend d’écrire Le Château : il l’abandonnera à la fin de l’été, après avoir écrit à Max Brod, le 20 juillet, qu’il était fait « pour être écrit, non pour être lu ».


Entre le cri animal et le chant, entre le chant et le silence, entre la vie et la mort, où se place la frontière ? Devançant la mort devenue imminente, Kafka le répète : la frontière est insaisissable. « Au fond, est-ce du chant ? » se demande par deux fois la (souris) narratrice intriguée par ce qui sort de la bouche de Josefine. « N’est-ce pas peut-être un simple couinement ? » Et le vieux chien narrateur des Recherches d’un chien, encore vivant, entend le chant silencieux de sa mort — le chant du beau chien de chasse rencontré après avoir vomi son sang : « “Tu vas chanter”, dis-je. “Oui”, dit-il sérieusement, “je vais chanter, bientôt, mais pas encore.” “Tu as déjà commencé”, dis-je. “Non”, dit-il, “pas encore. Mais tiens-toi prêt.” “Je l’entends déjà, inutile de le nier”, dis-je en tremblant. Il resta silencieux. Et je crus alors reconnaître ce qu’aucun chien n’avait connu avant moi, du moins n’en trouve-t-on dans notre tradition pas le moindre signe, et je plongeai en hâte, pris d’angoisse et de honte, ma face dans la flaque de sang devant moi. Je crus en effet reconnaître que le chien chantait déjà sans le savoir encore, et de plus, que la mélodie, séparée de lui, de par sa loi propre flottait en l’air et au-dessus de lui, comme indépendante de lui, et pointait vers moi, vers moi seul. » Kafka, qui se disait fermé à la musique par une « muraille », un « cercle impénétrable »*, l’entendait où nul autre que lui ne l’entendait, étant non seulement cet homme vivant, mais ce mort, mais tel et tel animal, ouvert à ce chant inouï. Un peu comme le gardien devant la porte de la loi, ouverte et infranchissable, Kafka se tient sur le seuil énigmatique de ce passage.**

* Cette fermeture à la musique, il la décrit parfois comme une inaptitude, parfois comme un renoncement. « En moi peut très bien se reconnaître une concentration vers l’écriture. Quand il fut devenu clair dans mon organisme que l’orientation de mon être vers l’écriture était la plus productive, tout se pressa là et laissa dégarnies toutes les aptitudes qui se dirigeaient vers les joies du sexe, du manger, du boire, de la réflexion philosophique, de la musique avant tout. J’ai maigri de tous ces côtés » (3-1-1912). Cependant six mois plus tard, il se dit entièrement pénétré de la musique de Carmen entendue dans un jardin de Weimar.

Hugo Hecht, camarade de lycée et wagnérien fervent, après avoir mentionné sa fermeture aux mathématiques, ajoute : « Il n’avait également aucun goût pour la musique. Il n’y comprenait vraiment rien. » Mais Leopold Kreitner fait entendre un autre son de cloche : « Il avait une petite, mais belle voix de ténor, eine begrenzte, aber schöne Tenorstimme, et, de temps à autre, il chantait chez lui. » Mais quand Kreitner lui demandait, vers la fin de sa vie, s’il chantait encore, Kafka répondait en tchèque, en faisant rouler l’allitération : Víte, kavka jen krká, vous savez, un choucas ne fait que croasser. Il fut un moment second violon dans un quatuor.

Selon Oskar Baum, qui était aveugle : « Lorsqu’il lisait à voix haute — ce qu’il adorait faire — chaque mot prononcé, dont tous les sons résonnaient avec une parfaite clarté, trouvait sa place, à un tempo parfois vertigineux, au sein d’un phrasé d’une ample musicalité, dont le souffle interminable s’enflait de crescendo en crescendo, une lecture qui reprenait le rythme de sa prose… »

** Il n’y avait pas de balcon, seulement à la place de la fenêtre une porte qui du troisième étage menait droit dans le vide. Elle était ouverte ce soir de printemps. Un étudiant faisait tout en lisant les cent pas dans la chambre, et chaque fois qu’il arrivait à la porte-fenêtre, il effleurait à l’extérieur le seuil de sa semelle, comme on passe rapidement la langue sur une friandise que l’on s’est réservée pour plus tard.

Post-scriptum

[références]

Outre les publications françaises, philologiquement obsolètes — sauf la trop mince (1518 pages) anthologie procurée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent (Paris, La Pochothèque, 2000) —, j’ai utilisé l’édition critique en cours (12 volumes parus en poche) établie sous la direction de Hans-Gerd Koch chez Fischer. J’ai retraduit les textes de Kafka d’après cette édition : non parce que je crois mes traductions meilleures que d’autres (je ne sais pas l’allemand), mais par fantaisie compulsive ; traduire, n’est-ce pas caresser un texte de sa langue ? *

À titre de garde-fou, j’ai consulté les notes de l’édition de Claude David pour la Bibliothèque de la Pléiade.

[autres documents]

Maurice Blanchot, « La Lecture de Kafka » (1945), La Part du feu, Paris, Gallimard, 1949. — « Kafka et Brod » (1954), L’Amitié, Paris, Gallimard, 1971. Textes repris dans De Kafka à Kafka, Paris, Gallimard, 1981.

Max Brod, Der Prager Kreis, Kohlhammer, 1966 (photo face p. 49 ; légende p. 211).

Gustav Janouch, Gespräche mit Kafka, éd. augmentée, Francfort, Fischer, 1968 ; trad. fr. par B. Lortholary, Conversations avec Kafka, Paris, Les Lettres nouvelles/Maurice Nadeau, 1978. Le commentaire très critique de ce livre par Eduard Goldstücker, « Kafkas Eckermann ? », a été recueilli dans les actes du colloque Franz Kafka. Themen und Problemen, Göttingen, Vandenhoeck und Ruprecht, 1980, p. 238-255. (E. Goldstücker, 1913-2000, était un historien de la littérature et une personnalité majeure du communisme dissident en Tchécoslovaquie.)

Klaus Wagenbach, Franz Kafka. Bilder aus seinen Leben, Berlin, Verlag Klaus Wagenbach, 1983 ; éd. anglaise, New York, Pantheon Books, 1984, p. 55, 138.

Jorge Luis Borges, « Franz Kafka », Le Siècle de Kafka, Paris, Centre G. Pompidou, 1984, p. 10.

Hans-Gerd Koch, éd., « Als Kafka mir entgegenkam… » Erinnerung aus Franz Kafka, Berlin, Verlag Klaus Wagenbach, 1995 ; trad. fr. par F.-G. Lorrain, J’ai connu Kafka. Témoignages, Arles, Solin/Actes Sud, 1998.

Deux références internet : www.kafka.org et http://homepage.univie.ac.at/werner.haas

Les textes de 1922, cités plus haut (« Là-dessus… » ; « Tu connais donc… » ; « Il n’y avait pas… »), se trouvent en allemand, dans l’éd. Koch, t. VIII, p. 131, 11, 119 ; en français dans les recueils La Muraille de Chine (p. 130) et Préparatifs de noce à la campagne (p. 336, 247).

Notes

[1Georg Holländer a bien voulu m’adresser des critiques sévères de mes pires traductions ; j’ai tenu compte de certaines d’entre elles, et je l’en remercie.