Vidéo : Nous sommes tous Majid Tavakoli

Cette vidéo est donc un hommage politique à ce mouvement de soutien spontané. Elle a été réalisée par des étudiants et militants engagés, laïcs, humanistes et de gauche, comme le laisse comprendre la chanson.

Majid Tavakoli est devenu une icône du Mouvement vert et du combat pour l’égalité des sexes en Iran. Jeune étudiant iranien, militant actif, il fut arrêté le lundi 7 décembre 2009, suite à une manifestation à l’Université. Pour l’exposer, les autorités publièrent alors sa photo dans les médias, prétendant qu’il s’était affublé de vêtements de femmes pour dissimuler sa fuite. Loin d’avoir l’effet attendu, la diffusion de la photo suscita un mouvement de nombreux internautes en solidarité avec Majide : des hommes mirent immédiatement en ligne leur photo portant le voile, déjouant ainsi la politique du régime en le ridiculisant à leur tour.

Tavakoli fut condamné en janvier 2009 à huit ans et demi de prison dont cinq pour « rassemblement et complot contre le régime », un pour « propagande contre le régime », deux pour « injure envers le guide suprême », et six mois pour « injure envers le président ». Il écopa également de 5 ans d’interdiction de quitter le territoire.


Traduction de la chanson

Volcan en sommeil
De Safoura AHMADI

Trouvez Dieu
Adressez-vous à lui avec circonspection
Il y a l’odeur du sang dans l’air
Réveillez Dieu
Le croyant et l’athée ont pris injustement mon âme et mon cœur
Caïn le fils d’Adam
A pris la place d’Abel
Nous sommes réveillés et ne laisserons pas
Nous sommes amoureux, et que peut-il nous manquer ?
À présent, nous sommes tous ensemble
Nous prenons nos vies en main
De toi, nous attendions une assistance
Mais nous avions eu tort, vaine imagination
Nous sommes des gouttes de pluies
Qui tombent avec douceur

Nous sommes des volcans en sommeil
Qui pouvons entrer en éruption pour libérer des coulées vers les places
Seigneur, au nom de toi, on nous bat, on nous tue
Même quand on prononce ton nom, on nous bat encore
À qui pouvons-nous demander refuge ?
Avec qui pouvons-nous parler ?
Nous entendes-tu jamais ?

Pendant la prière quand je m’incline, aucun ciel ne me regardera
Et quand je me prosterne aucune terre ne me regardera
S’il faut vénérer un Dieu
Il s’agira seulement de toi
Seulement toi, Ô Liberté !